Difficile de passer par Lyon et d’ignorer son passé. Toutes les rues rappellent que la ville a une histoire encore bien présente. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998, il y a dans Lyon une grande diversité d’édifices allant de l’époque gallo-romaine à l’architecture du XIXème siècle.
L’époque gallo-romaine
On l’oublie souvent, mais Lyon fut la capitale de la Gaule Chevelue (Gallia Comata). Fondée au 1er siècle avant JC par un légat romain qui lui donne alors le nom de Lugdunum (colline de lumière), on peut encore admirer les ruines du théâtre antique sur la colline de Fourvière.
L’imprimerie à Lyon
C’est au XVIème siècle que se développe en grande pompe l’imprimerie. Véritable révolution dans le domaine de la transmission de savoir, Lyon est l’une des premières villes à se lancer dans l’aventure, devenant rapidement une capitale de l’édition à l’échelle continentale après Venise et Paris.
L’expérience commence donc avec Barthélemy Buyer qui installe en 1472 son atelier d’imprimerie dans son logement.
Un âge d’or suit. De nombreux manuscrits y sont imprimés.
Aujourd’hui, dans la Presqu’île, le musée de l’imprimerie qui ne fut pas le bâtiment d’origine Bayer, rappelle cet historique de la ville. Le musée se trouve néanmoins dans le quartier des imprimeurs lyonnais d’antan et est surtout situé dans un hôtel particulier avec une voûte entrecroisée de nervures, une cour à galeries ovales et une tour.
Le début du cinéma
Les frères Lumière, précurseurs du cinéma inventent en 1895 le cinématographe qui connut un succès mondial.
Depuis, Lyon est devenue la capitale du cinéma. Et aujourd’hui il est encore possible de visiter le hangar qui servit alors à la production du premier film à l’Institut Lumière. Mais il serait dommage de passer à côté d’un autre musée, celui du Cinéma et Miniature.
Le musée se situe dans le Vieux-Lyon, dans une maison historique, celle des Avocats.
Les traboules de Lyon
Lyon est connue pour son architecture sinueuse dont les passages piétons se font à travers des passages à travers les cours d’immeuble.
Si on trouve des traboules dans plusieurs villes de France, les traboules de Lyon ont cela de typique qu’elles sont nombreuses (on en dénombre 500) et représentent fidèlement différentes époques.
Les premières traboules dateraient ainsi de Lugdunum au IVème siècle.
Les traboules du Vieux-Lyon datent quant à elles de la Renaissance.
D’autres époques, d’autres besoins en voies de communication et d’autres traboules. Avec les ouvriers de la soie (ou canuts) dans le quartier de la Croix Rousse au XIXème siècle, de nouveaux traboules voient le jour et serviront même à organiser la révolte des ouvriers de la soie sur les hauteurs de la ville.
Plus tard, ces passages obscurs permettant de traverser la ville permettront aux résistants de la Seconde Guerre mondiale de déambuler plus librement.
Si certaines sont gratuites et ouvertes, la plupart des traboules reste malgré tout du domaine privé.